L'Union européenne (UE) a annoncé qu'elle lancerait une enquête dans le but de vérifier si différentes sociétés de commerce électronique, comme Amazon et Netflix, ont mené des politiques illégales qui violent les lois antitrust de l'UE. Plus précisément, il sera étudié si ces géants du commerce électronique ont mis des obstacles à la libre circulation des marchandises en Europe, empêchant les consommateurs et les vendeurs d'acheter et de vendre des biens et des services dans d'autres pays européens.
Ainsi, la Commission européenne a défendu que le consommateur doit avoir une totale liberté d'acheter des produits en ligne sur d'autres marchés communautaires s'il le souhaite et, par conséquent, éliminer tous les obstacles au commerce électronique dans l'UE. Et les données confirment que la moitié des consommateurs européens ont effectué des achats en ligne en 2014, mais seulement 15 % l'ont fait dans un pays n'appartenant pas à l'Union européenne. Cela montre qu'"il existe des barrières très importantes qui empêchent les consommateurs d'accéder à différents sites Internet en fonction de leur lieu de résidence, du type de carte de paiement, etc.", explique Margrethe Vestager, présidente de la commission antitrust de l'UE.
Concernant le rôle des vendeurs , Vestager a assuré que tous les acteurs, grands et petits, doivent rivaliser sur un pied d'égalité , ce que les grandes entreprises européennes du secteur réclament depuis un certain temps, car elles se sentent désavantagées par rapport aux grandes entreprises. . Les Américains parce qu’ils ne sont pas soumis aux mêmes règles. De même, des efforts seront déployés pour améliorer la législation sur les contrats de biens, les droits sur le contenu numérique et les contrats de distribution.
Si les résultats de cette enquête révèlent enfin des problèmes de concurrence, la Commission européenne, selon Vestager, pourra sanctionner les entreprises qui abusent de leur position dominante sur le marché en ligne et prendre les mesures appropriées pour garantir le respect des lois européennes .
Cette recherche fait partie d'une stratégie plus large de l'UE visant à créer une législation unitaire qui résout tous les obstacles résultant des lois très disparates qui existent entre les États membres en matière de services numériques. Pour Vestager, "cela n'a aucun sens d'avoir 28 réglementations différentes et 28 organismes de réglementation". Le principal avantage de tout cela est d'obtenir un marché numérique égal dans toute l'UE, ce qui, en outre, se traduirait par un revenu d'environ 340 milliards d'euros pour le produit intérieur de l'Union européenne ; quelque chose de difficile à réaliser, car il existe de nombreuses barrières à éliminer de la part des pays et des entreprises.